LE SECTEUR DE L’ALIMENTATION EN MAURITANIE

Résumé

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  •  Cette étude sur le secteur de l’alimentation en Mauritanie ne concerne que trois familles de produits : les viandes, les fruits et légumes et les boissons (lait inclus).
  •  En ce qui concerne les viandes et notamment la production nationale, les faibles connaissances en techniques et technologies sont particulièrement ressenties au niveau de l’alimentation des troupeaux, des besoins sanitaires (vaccination) et dans le renouvellement génétique des troupeaux.
  • Le développement génétique des troupeaux est, dans la majorité des cas, la tâche des éleveurs individuels. Cependant, pour orienter les systèmes futurs vers des modèles à meilleur rendement, il conviendrait d’exploiter le savoir faire des éleveurs traditionnels et le potentiel génétique des éleveurs indigènes.
  • Par ailleurs, d’autres problèmes demeurent, notamment les mauvaises conditions d’hygiènes d’abattage et de vente de la viande, et la faiblesse des capacités de suivi et de contrôle, entraînant des risques pour la santé publique.
  • Certaines activités pourraient être davantage exploitées notamment la transformation de la viande rouge (carcasses, morceaux en grande demande), le traitement des cuirs et des peaux dont le seul opérateur industriel local de transformation n’effectue que des activités très primaires se limitant au nettoyage et à un premier traitement chimique partiel, et l’aviculture traditionnelle et semi intensive.
  • Toutes ces difficultés sont peut être la cause pour la quelle la viande blanche, en grande partie importée, est en passe d’être substituée à la viande rouge dans la diète des mauritaniens.
  • Le marché des fruits et légumes est un marché très récent et en pleine structuration. C’est un marché très peu exploité en Mauritanie avec une production locale qui se concentre seulement sur 2 mois (décembre et janvier) face à une très forte demande qui ne cesse de croître du fait que les consommateurs mauritaniens intègrent de plus en plus les fruits et légumes dans leur diète alimentaire.
  • Ceci constitue donc un créneau assez intéressant pour l’importation de ces produits en Mauritanie en provenance de la sous région et de l’Europe, sans réelle concurrence avec les produits locaux car très peu exploités et dont les seuls importateurs sont des particuliers.
  • Le grand succès de l’agroalimentaire de transformation en Mauritanie est la production, la transformation et le conditionnement du lait frais qui s’est implanté dans plusieurs régions au cours des dernières années (le poisson est un autre exemple dans le secteur halieutique).
  • Avec le lait, les activités de transformation et de plus-values sont réalisées sur une base industrielle par deux sociétés privées (une troisième est en voie de création).
  • Les succès obtenus par la filière Lait permettent aujourd’hui d’être plus optimistes quant à l’avenir des activités à plus forte valeur ajoutée, intégrant les populations à la base dans un système de production agro-industriel.
  • Les entreprises opérant dans ce secteur ont vu développer des formules d’encadrement, de collecte et de production garantissant un niveau de qualité élevé pour un produit hautement périssable, dans un contexte fortement concurrencé par les importations européennes.
  • Les choix technologiques, la stratégie marketing et la structuration organisationnelle de ces entreprises fournissent aujourd’hui en Mauritanie des exemples concrets qui inspireront des formules analogues sur de nouveaux créneaux qui pourraient et devraient être développés à court et moyen terme.
  • Tout comme les fruits et légumes, les boissons constituent un créneau intéressant pour les importateurs étrangers, du fait que le seul producteur de boissons sucrées qui est « ARIFOOD » n’arrive pas à satisfaire la demande en boissons qui est très importante.
  • Il en est de même pour les importations de jus de fruits faites par des particuliers mais en très petite quantité.
  • Ces jus de fruit en petite conserve, très appréciés par le consommateur mauritanien, seraient donc le plus grand créneau d’importation dans ce domaine ouvert aux étrangers car mal exploité malgré la demande très grande du fait du manque de moyens et techniques d’exploitation.
  • Les ruptures de stock fréquentes constatées au niveau des différentes entreprises concernant les produits précités illustrent bien comment la demande de ces produits est importante.
  • La distribution de ces produits, q’ils soient importés ou produits en Mauritanie, qui se concentre le plus à Nouakchott et à Nouadhibou, souffre aussi du manque de moyens technologiques et logistiques pour pouvoir desservir les autres régions où la demande est aussi très importante, provoquant un fort déplacement de population venant des autres régions vers Nouakchott pour se procurer ces produits.
  • La Mauritanie importe donc la majeure partie de ces produits d’alimentation avec des taxes globales variant de 17% à 45,14% à l’importation, il n’existe aucune exportation de ces produits depuis la Mauritanie.
  • Les moyens de payement utilisés sont en général le cash ou des échéances de 15 à 90 jours.
  • Tout ceci montre une réelle demande de produits alimentaires, insatisfaite tant au niveau de Nouakchott qu’au niveau des autres régions.